Another Look

Je suis tombé sous le charme de cette œuvre écrite en 1975, un an avant la création de l’opéra Einstein on the Beach. C’est à cette période que Philip Glass a commencé à expérimenter ce style répétitif qui en a fait l’un des compositeurs les plus singuliers de son époque. J’ai eu la sensation, en l’écoutant, que cette œuvre modifiait notre perception du temps, abolissant la sensation de durée et nous plongeant dans un état d’hypnose. C’est par ailleurs l’une des rares pièces non religieuses, de grande envergure, écrite pour chœur et orgue. Cette singularité a immédiatement suscité mon intérêt et alimenté mon envie d’aborder cette œuvre avec Les Métaboles, tout d’abord par le biais d’un nouvel enregistrement— il en existe peu — qui sortira début 2025, puis dans le cadre d’une production scénique créée pour la saison 2025-2026. Dernièrement, j’ai eu la chance de diriger plusieurs opéras de Philip Glass, Einstein on the Beach et Akhnaten, et je ne pouvais envisager cette pièce chorale sans un apport scénique. Another Look (un autre regard) est une œuvre radicale qui prend ancrage dans des références à la musique du passé (au chant grégorien et à l’École deNotre-Dame notamment). Cette pièce a été composée à une époque où la porosité entre les arts était très grande, à ce titre, lui apporter une dimension plastique est une façon de rendre hommage à ce dialogue. C’est la raison pour laquelle j’ai sollicité le binôme Céline Diez et Clément Debailleul, de la compagnie 14: 20, afin qu’ils développent une proposition plastique et audio-visuelle constituant un tout avec la musique et participant ainsi à interroger le format habituel d’un concert.

Léo Warynski

ANOTHER LOOK


Philip Glass,
Another Look at Harmony Part IV

Andrea Basily,
Canon ad unisonum


Les Métaboles (18 chanteuses et chanteurs)
Yoan Héreau ou Denis Comtet, Orgue
Léo Warynski, direction

Céline Diez, scénographie
Céline Diez & Clément Debailleul,
création visuelle
Elsa Revol, création lumière
Camille Pénager, création costumes
Jeanne Crousaud, conseil artistique
Antoine Seigneur, régie générale


Production Les Métaboles 
Coproduction Cité de la Voix – Centre national d’art vocal et Cité musicale- Metz 
Another Look est soutenu par La Fondation Orange, l’Adami, la Copie privée et le CNM

Dans la presse...

L'harmonie des Sphères

ConcertClassic - Alain Cochard
 - Another Look à la Filature de Mulhouse

L'harmonie des Sphères

ConcertClassic - Alain Cochard - Another Look à la Filature de Mulhouse

L’harmonie des sphères

Lors d’une conversation après un concert des Métaboles en juin 2023, Léo Warynski nous faisait part de sa découverte – enthousiaste ! – d’Another Look at Harmony-Part IV de Philip Glass, une pièce incroyable (pour chœur et orgue) qui, dès 1975, préfigurait en un condensé d’une cinquantaine de minutes tout ce que le compositeur allait offrir l’année suivante avec Einstein on the Beach. L’intérêt du chef pour ce Glass méconnu augurait de beaux accomplissements ; le temps est désormais venu de les apprécier. D’abord avec la parution il y a quelques semaines (chez b. records) de l’enregistrement d’Another Look, capté à la Cité de la Voix de Vézelay en janvier 2024, qui témoigne, on l’a déjà souligné (1), d’une totale appropriation du langage de l’artiste américain, d’un dépassement ô combien stimulant pour l’imagination.

Le chœur des anges de Basily en prélude à Glass
 
Après le mouvement descendant de la première partie, c’est à « une forme d’ascension des âmes vers l'Empyrée céleste », pour reprendre les mots de Léo Warynski au sujet de l’ouvrage de Glass, qu’invite la seconde. Ce n’est toutefois pas par l’ouvrage de l’Américain qu’elle s’ouvre, mais avec le Canone a 16 all’unisono d’Andrea Basily (1705-1777), pièce jusqu’ici inédite au disque qui complète l’enregistrement des Métaboles. Comme une étape préparatoire, cette « sorte de chœur des anges parfait, cyclique, qui tourne de façon magique », selon Léo Warynski, apparaît comme une préfiguration d’éternité en musique avant Another Look. À Mulhouse, son écriture s’offre visuellement au spectateur puisque les entrées et les sorties des chanteurs dans la partition correspondent à celles qu’ils effectuent sur scène, tous vêtus d’une même tunique (imaginée par Camille Pénager) d’une sobriété quelque peu monacale. Le conseil artistique de Jeanne Crousaud, l’une des sopranos des Métaboles, aura été précieux dans le réglage irréprochable de cet épisode.

De l’onirique au mystique

Correspondre au mouvement de la musique, tel est le défi que se sont lancé Céline Diez et ses partenaires : ils le relèvent avec talent et imagination, au moyen de trois cercles, alignés horizontalement en fond de scène, utilisés pour la projection des images. Rien ici de ces vidéos, parfois très belles, mais « plaquées » sur les sons qui donnent vite envie au spectateur de fermer les yeux pour se concentrer sur la seule musique. Aucune « pollution » de la part d’un dispositif visuel qui procède en permanence de l’énergie de la partition et, se gardant de toute démarche « illustrative » (même si l’on peut ici penser à un œil, là des cellules ou des images de planètes), la traduit de la plus abstraite et prenante façon. Toute tentative de description du résultat serait vaine. On mettra plutôt l’accent sur l’usage fait de la Section 5, pour orgue seul (profitons-en pour saluer la performance assez incroyable de Yoan Héreau, d’un bout à l’autre de l’œuvre) pour basculer de l’onirisme de ce qui a précédé à une dimension plus spirituelle et mystique (en noir et blanc).

Epouser la respiration de la musique

Si la simple audition d’Another Look au disque procure la sensation d’être happé par une musique hypnotique, l’effet s’en trouve décuplé par la traduction visuelle qui en est ici offerte. Elle plonge le spectateur dans une magique harmonie des sphères ...

Ecriture répétitive certes, mais qui n’interdit aucunement le lyrisme et l’expression. Dans une architecture qu’il contrôle  avec une perfection sidérante (pas le moindre faux pas n’est permis ici ...) grâce à des choristes pleinement investis, Léo Warynski sait la part d’émotion que les interprètes peuvent apporter et ne manque pas d’en profiter, l’élasticité des images conçues par les vidéastes – et les lumières très soignées d’Elsa Revol – permettant d’épouser de façon millimétrée la respiration de la musique.

Si le spectacle Another Look s’insérait dans un ensemble plus vaste à Mulhouse, il est évident qu’il peut fonctionner de manière parfaitement autonome. C’est d’ailleurs ainsi que le public le découvrira l’été prochain aux Rencontres musicales de Vézelay, le 24 août (avec reprise, pour la partie musicale seulement, au Festival de la Chaise-Dieu le 29). Heureux ceux qui ont déjà pensé à réserver pour les deux dates prévues à la Cité de la  musique en fin d’année (17 & 18 décembre) : les concerts sont déjà complets ! Puissent d’autres organisateurs vite programmer un spectacle aussi abouti que captivant.

Difficile de résister à l'émotion qui s'installe

Resmusica - Jean-Luc Clairet
 - Another Look à la Filature de Mulhouse

Difficile de résister à l'émotion qui s'installe

Resmusica - Jean-Luc Clairet - Another Look à la Filature de Mulhouse

Alignement de planètes à La Filature

Variations autour de l'harmonie : tel est l'intitulé du deuxième épisode de la carte blanche donnée par La Filature de Mulhouse à Jacqueline Caux, pionnière du militantisme pour les musiques inédites, dont le minimalisme américain. Un combat de plus d'un demi-siècle adoubé ce soir par des interprètes français en état de grâce : le Quatuor Diotima et Les Métaboles de Léo Warynski.

Est-ce pour signifier que cette œuvre de la première période du compositeur américain le précède d'une année, qu'après l'entracte, une note grave à l'orgue accueille, le spectateur à son retour dans la salle comme Einstein on the beach dès 1976 ? La disparition de cet émouvant clin d'œil laisse place à l'apparition d'une chanteuse puis de deux, et ainsi jusqu'à 18 (l'effectif des Métaboles), chacune et chacun étant convié à la superposition de la mélodie du Canon à 16 voix (Canone a 16 all' unisono) d'Andrea Basily, qui refermait le disque récemment sorti : judicieusement placées en ouverture, ses neuf minutes font figures d'introduction idéale aux cinquante d'Another Look at Harmony. Bien que geste ultime de la naissance d'un style plus que d'un système, Another Look at Harmony, en plus de rappeler que, dès le début, Glass s'est immédiatement intéressé à la voix humaine (à tous les sens du terme), laisse deviner la tentation mélodiste qui s'exprimera à nu et sans complexes dans moult numéros d'Einstein. Des minimalistes programmés par Jacqueline Caux (rappelons qu'elle et son époux, cités par Glass lui-même dans ses mémoires, Paroles sans musique, comme ses « premiers amis français », ont été les premiers à avoir invité le compositeur en France dans le cadre du Festival d'Automne 1973), Glass est le seul à avoir osé affronter le retour de la mélodie dans un XXe siècle qui croyait que tout avait été dit à ce sujet. C'est d'ailleurs très certainement ce qui explique son succès planétaire, un succès dont se réjouit également Léo Warynski, qui connaît son affaire depuis qu'il a dirigé Akhnaten (et va diriger Satyagraha) à Nice.

Il est aujourd'hui difficile de résister, plus encore qu'au disque, à l'émotion qui s'installe dès les premiers battements, via l'abandon gracieux des voix masculines, d'un style reconnaissable entre mille, à l'élan progressif de l'irrésistible Section 2 d'une partition dont quasiment tous les numéros défilent en fondu-enchaîné. L'auditeur fond lui aussi à l'écoute de la juvénilité inaltérable des timbres, du toucher gracieux de Yoan Héreau à l'orgue, au diapason du visuel synergique (entre ouïe et vue) proposé par Céline Diez, Clément Debailleul et le conseil artistique de Jeanne Crousaud. Faisant face au cosmos de trois planètes sous influence de crescendo orgiaque des voix, et à l'aréopage de ses chanteurs habillés par Camille Pénager de fascinantes et longues aubes noires et cendres, Leo Warynski cadre, comme on croyait que seul un Michael Riesman savait le faire, la mécanique d'un mini-oratorio d'onomatopées et de chiffres, où le compositeur (qui finira par engendrer 25 opéras !) semble encore à la recherche du mot. Another Look at Harmony semble ne poser de problème à personne alors que, comme nous l'a confié une interprète, « la seule question est juste de savoir quand reprendre son souffle ».

Une lecture à la fois millimétrée et libre

Dipason - Benoît Fauchet
 - Another Look

Une lecture à la fois millimétrée et libre

Dipason - Benoît Fauchet - Another Look

Onomatopées, notes répétées en chantant leur nom, syncopes et rupture de rythmes… La quatrième partie d’Another Look at Harmony, mouvement pour chœur et orgue qui dure à lui seul une cinquantaine de minutes, a constitué un jalon dans le parcours de Philip Glass, préfigurant en 1975 son opéra Enstein on the Beach.

Les Métaboles de Léo Warynski en donnent une lecture à la fois millimétrée et libre, presque lyrique, dans un dialogue fusionnel avec les claviers de Yoan Héreau. L’association avec un canon à 16 voix d’Andrea Basili, compositeur méconnu du XVIIIe siècle, peut surprendre mais prolonge l’hypnose très agréablement

Une lecture à la fois millimétrée et libre

Dipason - Benoît Fauchet
 - Another Look

Une lecture à la fois millimétrée et libre

Dipason - Benoît Fauchet - Another Look

Onomatopées, notes répétées en chantant leur nom, syncopes et rupture de rythmes… La quatrième partie d’Another Look at Harmony, mouvement pour chœur et orgue qui dure à lui seul une cinquantaine de minutes, a constitué un jalon dans le parcours de Philip Glass, préfigurant en 1975 son opéra Enstein on the Beach.

Les Métaboles de Léo Warynski en donnent une lecture à la fois millimétrée et libre, presque lyrique, dans un dialogue fusionnel avec les claviers de Yoan Héreau. L’association avec un canon à 16 voix d’Andrea Basili, compositeur méconnu du XVIIIe siècle, peut surprendre mais prolonge l’hypnose très agréablement

Sélection Le Monde - à écouter : la tendance répétitive made in USA

Le Monde - Pierre Gervasoni
 - Another Look

Sélection Le Monde - à écouter : la tendance répétitive made in USA

Le Monde - Pierre Gervasoni - Another Look

Des voix mixtes qui égrènent méthodiquement un chapelet d’onomatopées et de chiffres, un orgue – version électronique – qui assure de longues tenues de notes, tantôt dans le grave, tantôt dans l’aigu… Les caractéristiques d’Enstein on the Beach, opéra crée en 1976 par Bob Wilson sur une musique de Philip Glass, constituent aussi les fondements d’Another Look at Harmony. Part IV, partition d’une cinquantaine de minutes composée un an plus tôt par le chef de file (avec Steve Reich) de la tendance répétitive made in USA. On se gardera toutefois de considérer cette page aux allures de carillon minimaliste comme un prélude de l’œuvre scénique entrée dans l’histoire depuis sa création au Festival d’Avignon car elle s’en distingue beaucoup d’un point de vue esthétique. En particulier dans l’interprétation « surexpressive » des Métaboles (enregistrée en live), qui, loin de l’abstraction mécanique d’Enstein…, en fait une sorte de grand messe hippie. La confrontation avec le très planant mais rigoureux Canon, d’Andre Basili (1705-17777) parait alors anecdotique.

Sélection Le Monde - à écouter : la tendance répétitive made in USA

Le Monde - Pierre Gervasoni
 - Another Look

Sélection Le Monde - à écouter : la tendance répétitive made in USA

Le Monde - Pierre Gervasoni - Another Look

Des voix mixtes qui égrènent méthodiquement un chapelet d’onomatopées et de chiffres, un orgue – version électronique – qui assure de longues tenues de notes, tantôt dans le grave, tantôt dans l’aigu… Les caractéristiques d’Enstein on the Beach, opéra crée en 1976 par Bob Wilson sur une musique de Philip Glass, constituent aussi les fondements d’Another Look at Harmony. Part IV, partition d’une cinquantaine de minutes composée un an plus tôt par le chef de file (avec Steve Reich) de la tendance répétitive made in USA. On se gardera toutefois de considérer cette page aux allures de carillon minimaliste comme un prélude de l’œuvre scénique entrée dans l’histoire depuis sa création au Festival d’Avignon car elle s’en distingue beaucoup d’un point de vue esthétique. En particulier dans l’interprétation « surexpressive » des Métaboles (enregistrée en live), qui, loin de l’abstraction mécanique d’Enstein…, en fait une sorte de grand messe hippie. La confrontation avec le très planant mais rigoureux Canon, d’Andre Basili (1705-17777) parait alors anecdotique.

En vente sur le site...

ANOTHER LOOK

Nouvel album des Métaboles
Enregistrement public le 11 janvier 2024 à la Cité de la Voix de Vézelay.

2025

décembre

Jeudi 18 décembre 2025 - 20hAnother LookPhilharmonie de Paris

Il y a cinquante ans, Another Look at Harmony inscrivait le compositeur américain Philip Glass à l’avant-garde du courant minimaliste. Après un album paru en mars, Les Métaboles présentent une version de concert scénographiée de sa dernière partie.

Composé un an avant Einstein on the Beach et huit avant Akhnaten – deux opéras qu’a déjà dirigés Léo Warynski –, Another Look offre une expérience grisante : écriture répétitive et référence au chant grégorien médiéval s’y entrelacent dans un dialogue hypnotique, à la fois minimaliste et d’une profuse richesse.

Singulière par nature, la partition du compositeur américain l’est aussi par la rareté de son interprétation en concert. Léo Warynski et Les Métaboles lui rendent doublement justice en la portant à la scène et dans la scénographie de Céline Diez et Clément Debailleul, dans l’esprit de cette porosité entre les arts propre aux années 1970. Un voyage intérieur où le cercle fait matrice et loi, une traversée du temps finalement hors du temps.

Mercredi 17 décembre 2025 - 20hAnother LookPhilharmonie de Paris

Il y a cinquante ans, Another Look at Harmony inscrivait le compositeur américain Philip Glass à l’avant-garde du courant minimaliste. Après un album paru en mars, Les Métaboles présentent une version de concert scénographiée de sa dernière partie.

Composé un an avant Einstein on the Beach et huit avant Akhnaten – deux opéras qu’a déjà dirigés Léo Warynski –, Another Look offre une expérience grisante : écriture répétitive et référence au chant grégorien médiéval s’y entrelacent dans un dialogue hypnotique, à la fois minimaliste et d’une profuse richesse.

Singulière par nature, la partition du compositeur américain l’est aussi par la rareté de son interprétation en concert. Léo Warynski et Les Métaboles lui rendent doublement justice en la portant à la scène et dans la scénographie de Céline Diez et Clément Debailleul, dans l’esprit de cette porosité entre les arts propre aux années 1970. Un voyage intérieur où le cercle fait matrice et loi, une traversée du temps finalement hors du temps.

août

Samedi 29 août 2025 - 15hAnother Look (version concert)Festival de la Chaise Dieu

Dans le New York foisonnant des années 70, le jeune Philip Glass, alors en quête d’un style novateur, va trouver dans la musique chorale de la Renaissance italienne la source d’une polyphonie riche d’un modernisme étonnant. De là naîtra un style emblématique, minimaliste et répétitif, dans lequel l’auditeur plonge, se perd, se retrouve et termine transformé. Et qui mieux que Léo Warynski et son magnifique chœur Les Métaboles pour nous plonger dans cette musique, en la faisant résonner avec une œuvre inédite d’Andrea Basily ?

Samedi 23 août 2025 - 21hAnother LookRencontres musicale de Vézelay

Œuvre hypnotique, Another Look at Harmony est une expérience du temps et de l’écoute hors norme à la fois enracinée dans ses références multiples à la musique du passé et sublimée par la modernité intacte du style répétitif de Philip Glass. Dans la suite d’un enregistrement à la Cité de la Voix, Léo Warynski prolonge son exploration passionnée de l’œuvre du compositeur américain à travers un concert scénographié inédit, en hommage au dialogue entre les arts.

mai

Jeudi 15 mai 2025 - 19hAnother Look - Philip GlassLa Filature, scène nationale de Mulhouse

Another Look at Harmony de Philip Glass, interprété par l’ensemble Les Métaboles sous la direction de Léo Warynski, se conjugue à la création visuelle de Céline Diez et Clément Debailleul, proposant un concert spectacle où musique et image dialoguent de manière inédite et offre une expérience immersive et sensorielle.

Le titre, Another Look at Harmony, invite à repenser l’harmonie en croisant les perceptions auditives et visuelles. Ce projet est une libre rêverie poétique autour de l’infiniment grand et de l’infiniment petit, explorant des dimensions cycliques du temps si chères à l’œuvre de Glass. Loin de se limiter à une simple illustration, la création visuelle développe un dialogue avec la musique, élargissant l’horizon de l’auditeur par une perception sensible et renouvelée.

 « Il ne suffit pas d'entendre la musique, il faut encore la voir », écrivait Stravinsky… La musique devient un tableau, l’image une mélodie, créant ainsi une forme d’art total où les sens s’entremêlent, offrant au spectateur un voyage à travers des paysages sonores et visuels.